Lames Funestes | Guilde sur Jiva
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 Chassé croisé du monde des Douze

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2 participants
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Luuzilva
Kwak
Luuzilva


Messages : 24
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MessageSujet: Chassé croisé du monde des Douze   Chassé croisé du monde des Douze Icon_minitimeSam 31 Déc - 19:21

Ou comment mettre des petits extraits (généralement délires et HS des vraies histoires xD) de la vie de mes persos sans faire 36.000 posts *zbaf*

Osamodas


Vanilumi s’était aventurée loin du village, par-delà les plaines. Elle n’avait pas dit un mot depuis qu’elle était devenue disciple d’Osamodas. Cela ravissait sa mère qui en était une également, mais décevait son père qui avait espéré que sa fille le rejoigne. Il avait essayé de ne pas le montrer mais Vanilumi l’avait senti malgré tout.
Sa mère lui avait prodigué son entraînement et s’était montrée patiente. Vanilumi ne se montra guère douée au début, ne réussissant à invoquer que quelques plumes éparses de tofu sans que la bestiole ne daigne montrer le bout de son bec. La jeune Osamodas avait prétexté avoir besoin d’être un peu seule et s’en était allée.
A sa grande surprise, elle se retrouva devant le temple du dieu invocateur, orné de deux superbes dragons rouges à l’entrée. Vanilumi passa timidement la porte, l’effleurant du bout des doigts et se sentant indigne de porter le titre d’Osamodas. Elle n’était pas capable d’invoquer ne serait-ce qu’un minuscule et stupide tofu !
Elle baissa la tête, sa capuche bleu turquoise glissa sur ses mèches blondes et cachèrent ses yeux embués de larmes aux résidents du temple. Je suis nulle. Nulle ! Nulle !

Zeurg leva la tête en entendant un bruit de pas sur les dalles de pierre grise. Le chat ailé plissa ses yeux à fentes verticales, scrutant avec attention cette petite Osamodas à la tête baissée, à l’aspect plus que louche.
— Je… J’aimerais… prier, bredouilla faiblement la jeune fille.
Une larme s’écrasa sur le comptoir, faisant froncer le sourcil du chat gardien de ces lieux. Sa queue s’agita avec méfiance. Il jaugea à nouveau son interlocutrice et en vint à la conclusion qu’elle n’était pas dangereuse… à son grand dam.
— La porte à droite, suis le couloir puis première porte à gauche, maugréa-t-il avec mauvaise humeur.
— Merci.

Vanilumi suivit les indications du gardien et pénétra dans une vaste salle entièrement taillée dans la roche, baignée de lumière par un énorme trou pratiqué dans le toit de l’édifice. La lumière faisait étinceler une statue gigantesque placée au centre de la pièce, à l’effigie d’un grand dragon aussi rouge que ceux de l’entrée. Un dragon imposant, majestueux et terrifiant.
L’Osamodette s’approche de la statue avec précaution et apposa sa main sur son granit réchauffé par les rayons du soleil. Elle essuya ses larmes de sa main libre et redressa son bonnet, s’arrachant un bout de chair lorsque son doigt rencontra l’une de ses cornes.
— Aïe !
Elle porta le doigt à sa bouche et suça avidement la minuscule entaille d’où jaillissait un peu de sang. Elle joignit ensuite ses deux mains en signe de prière et pria à haute voix :
— Ô, seigneur Osamodas, créateur du monde des Douze, premier dieu de ce monde, dieu invocateur, je t’en prie, écoute mon ingrate requête…
— Ce n’est pas un peu exagéré tous ces titres ? l’interrompit une voix moqueuse et masculine.
Vanilumi hurla de frayeur et fit un bond sur le côté. La tête d’un Osamodas mâle à la longue chevelure ébène et aux yeux dorés l’observait depuis l’autre versant de la statue d’un œil et d’un sourire amusé.
— Mais… mais… MAIS VOUS M’AVEZ FAIT UNE PEUR BLEUE ! s’époumona la jeune fille encore sous le choc.
L’inconnu rejeta sa tête en arrière et partit d’un grand rire. Quelque chose s’enclencha à l’intérieur de Vanilumi, atteignant son cœur, son esprit, touchant à son âme. Le rire résonnait comme une myriade de clochettes, lui prodiguant joie et chaleur. Pourtant… ce n’était qu’un rire !
Il contourna la statue et la rejoignit. Le cœur de Vanilumi se mit à battre à cent à l’heure, ses jambes se dérobèrent sous elle et elle ne parvint à tenir bon que grâce à la statue qui lui offrit un merveilleux appui. Que se passait-il ? Pourquoi son cœur palpitait-il ainsi ? Était-ce l’amour ? Non. Même si les symptômes y ressemblaient, ça ne pouvait pas être le cas. Pas si tôt.
L’Osamodas, la dépassant d’une bonne tête, posa ses deux mains sur les épaules de la jeune fille. Leurs regards se croisèrent mais cet échange fut bref. Un flot d’énergie s’empara alors de la jeune fille, la faisant se recroqueviller sur elle-même ; ses jambes vacillèrent, tout tourbillonna autour d’elle, elle entrevit des éclairs blancs puis… Le contact du corps de la disciple avec le sol fut si rude qu’elle en perdit connaissance.
— Un petit coup de pouce pour l’avenir, ma petite, murmura doucement l’inconnu en lui caressant les cheveux du bout de sa queue fourchue.

A son réveil, Vanilumi était seule dans la pièce. Le soleil couchant nimbait la salle d’une lueur rougeoyante qui semblait animer la statue tant l’éclat de pierre luisait. L’Osamodas resta là longuement à observer la statue, lui trouvant un air décidément réel. La tête en bouille, elle se massa les tempes et sortit du temple, l’air hagard, impatiente d’aller retrouver les siens.
Lorsque ses leçons reprirent auprès de sa mère, la jeune fille se rendit compte que quelque chose avait changé. Entrant en transe afin de pouvoir invoquer efficacement, une boule de plumes bien vivante l’attendait au sortir de sa transe.
— Mais que… ? s’étonna-t-elle, elle qui n’arrivait jusqu’alors qu’à invoquer un maigre tas de plumes mal dégrossies.
Vanilumi cligna des yeux. Le tofu invoqué cligna des yeux. Un sourire fendit alors leurs visages simultanément.
— J’ai réussi ! J’AI REUSSI !
Elle prit le tofu dans ses bras et se mit à danser, au comble de la joie. Elle ne comprenait pas comment elle y était arrivée cette fois-ci mais peu importait : elle avait réussi !

Son tofu dans les bras, Vanilumi était retournée au temple d’Osamodas, les yeux brillants de reconnaissance. Elle ne savait pas exactement comment ni pourquoi mais son dieu l’avait exaucée avant même qu’elle n’ait eu le temps de formuler sa prière !
Elle dépassa Zeurg sans même lui adresser ne serait-ce qu’un regard et ne s’arrêta qu’une fois parvenue à la fameuse porte donnant accès au lieu de culte proprement dit. Lorsqu’elle ouvrit la porte, un spectacle étrange l’attendait : l’inconnu de la dernière fois était là, les yeux fermés et la tête levée vers le firmament. Il ne l’entendit pas, ne bougea pas le moindre muscle. Le cœur de Vanilumi se remit à palpiter et elle déglutit, soudain nerveuse. Le temps d’un battement de cil et l’inconnu auréolé de lumière avait disparu sans que la jeune Osamodas n’y comprenne rien. Elle le chercha pourtant dans toute la pièce mais ne retrouva jamais sa trace.
Indécise et étonnée, elle se retourna vers la statue qui brillait toujours du même feu rougeoyant. Vanilumi invoqua un deuxième tofu et l’offrit en sacrifice, en espérant que ce maigre cadeau ferait tout de même plaisir à la divinité suffisamment magnagnime pour l’aider dans son malheur.
— Merci, seigneur Osamodas.
Levant brusquement les yeux vers la statue, elle aperçut le dragon qui… pleurait ! Des gouttes d’eau cristallines gouttaient petit à petit de ses yeux. L’image de l’Osamodas inconnu lui revint alors en mémoire. Et si c’était… ? Mais non, voyons ! Quelle idée !

¤¤¤

L’Eniripsa qui voulait être un Enutrof


J’ai toujours été chanceux. Et beau. Tellement beau que tout ce qui était de sexe femelle du monde des Douze ne cessait de me héler, la bave aux lèvres, les yeux en cœur, le cœur palpitant. Certaines se pâmaient devant moi dans l’espoir que je les ramasse. Mais jamais ô grand jamais, je ne me suis fait avoir.
— Ça va les chevilles ? Elles n’ont pas encore doublé de volume ? minauda une voix tortueuse à mes délicates et chastes oreilles.
Je me retournai vivement, toisant d’un œil noir la disciple de Sram toute de vert vêtue qui venait d’apparaître devant moi. Moqueuse, hautaine, dédaigneuse. Tout le portrait craché d’une véritable femelle.
— Oui ? C’est pour quoi ? J’espère que ce n’est pas encore une de tes combines foireuses, femelle squelettique !
L’odieuse Sram détacha une bourse pleine de kamas sonnants et trébuchants de sa ceinture et l’agita devant mon nez. Les pièces dorées tintèrent délicieusement à mes oreilles. Kamas… Kamas… ô dieu vénéré parmi tous les autres. Je tendis la main, avare que je suis, mais la bourse disparut, soudain hors de portée. Peste soit ma petite taille !
— Pas encore, Eniripsa véreux ! D’abord la mission, ensuite le paiement.
— Accordé… maugréai-je, réprimant un sourd grognement.
La mission en question ? Piller une guilde m’expliqua-t-elle. Une guilde qui avait amassé selon les dires un beau pactole. Une véritable aubaine pour une voleuse telle que cette femelle odieuse, mais aussi pour moi. Les temps étaient durs par ici… Il ne me restait plus qu’un minuscule million en poche. J’étais sur la paille ! Il fallait que je me refasse, et vite !

Bien évidemment, il faut toujours qu’il y ait un couac quand je pars en mission avec cette incapable de lutine verte ! Nous avions à peine amassé de quoi nous offrir quelques bières à la taverne d’Amakna (Note de Nausicaa : « 500.000 kamas tout de même ! De quoi se payer beaucoup plus que quelques verres, enfin ! »), pas grand-chose quoi, lorsque soudain… les ennuis frappèrent à ma porte.
Nausicaa, la femelle verte – je ne vous l’avais pas encore présentée, mea culpa, j’ai la mémoire qui défaille par moments – se retrouva emprisonnée par des liens bizarroïdes de couleur rouge sang. Ah non en fait, il s’agissait d’un sort d’attirance lancé par un Sacrieur. Tout compte fait, la chance me souriait toujours. Je la défis de son butin avec force protestations irraisonnées de sa part.
— Bon ben à la revoyure si tu survis, morveuse !
Seulement… la seule porte de sortie se retrouva barrée par une flèche portant une bombe à son empennage. Le temps que je comprenne ce qui allait arriver, une explosion se produisit, me projetant contre le mur d’en face et me faisant voir des étoiles.
— On dirait que la chasse a été bonne, lança une voix désagréable. C’est déjà le cinquième groupe de mercenaires qui ose s’attaquer à notre butin.
Je ne résistai pas suffisamment longtemps pour entendre la suite. Dans l’obscurité grandissante, je distinguai une ombre se mouvant près du Crâ qui m’avait fauché. Puis le noir complet.

A mon réveil, j’étais dans un cachot sombre, noir, humide et… sombre ! Je me levai avec horreur et entrepris de m’épousseter. Mes ailes battirent avec frénésie sous la panique et… mon sang se glaça d’effroi. Elles étaient… Oh mon dieu ! Elles étaient… SALES ! Et il n’y avait rien qui me permette de les nettoyer ! Mes ailes !
— Laissez-moi sortir ! Pitié ! Pitié ! Je ferai tout ce que vous voudrez ! Tout !
— Hé bien… Il ne nous a même pas fallu le torturer celui-là, plaisanta une deuxième voix désagréable.
Et là, j’entrevis mon pire cauchemar. Un deuxième Sram encore plus squelettique que la lutine verte ! Mais c’était une mode l’anorexie chez eux ? Horreur et damnation ! Celui-là n’avait que la peau sur les os au sens littéral du terme.
— Génial… Rien de pire pour achever ma journée qu’un deuxième sac d’os au compteur… lançai-je à la cantonnade.
Le Sram me prit par les cheveux. Je sentis ses phalanges osseuses me percer le crâne tant elles étaient pointues, froides et dures au toucher.
— Ecoute-moi bien le clown. Ici c’est moi qui commande. Et les petits voleurs dans ton genre, j’en mange dix au petit déjeuner.
— Chouette, je suis le onzième casse-croûte dans ce cas !
Sa main raffermit sa prise sur mon crâne ; je poussai un gémissement de douleur parfaitement audible.
— Si tu pouvais la fermer, ça nous aiderait beaucoup, piou vaniteux ! m’enguirlanda la lutine verte à l’autre bout du couloir.
Elle avait la voix brisée. Elle avait probablement dû passer sur la table d’opérations bien avant moi. Rien que de l’imaginer me mettait l’eau à la bouche. Mes ailes en frémirent de plaisir. Ce qui me rappela aussi leur piètre condition. Mon visage se renfrogna.
— D’accord, c’est vous le patron, patron…
— Haliaen ?
— Oui, Hériur ?
Le Sram ne relâcha pas son étreinte lorsqu’il tourna la tête en direction du Crâ qui m’avait assommé.
— Mets-moi ça au travail. A la moindre rébellion, renvoie-les chez leurs familles en pièces détachées.
Il me lâcha enfin et j’en profitai pour reprendre mon souffle. On ouvrit mon cachot et celui de la lutine verte et la suite fut tellement emplie de tâches ingrates que je préfère ne pas détailler ma déconvenue.
Par bonheur, je pus nettoyer mes ailes à la première occasion qui me fut donnée, et finis par m’habituer à ma nouvelle situation. Au fil du temps, je remarquai que la femelle Sram passait de plus en plus de temps avec son compagnon sac d’os. Y’avait anguille sous roche si vous voulez mon avis… Au final, nous devînmes des membres à part entière des Lames Funestes même si notre initiation ne fut pas des plus orthodoxes.

Mais bon, le plus important c’est que je pus redevenir le plus bel Eniripsa que la terre ait jamais porté. Toutes les femelles se pâmaient à nouveau devant ma beauté divine et même le Skeunk devenait jaloux de moi ! Et…
— Ça va les chevilles ? me lancèrent moqueusement Nausicaa et Haliaen de loin en me regardant m’extasier devant le miroir de la guilde.
Y’avait des choses qui ne changeaient jamais décidément…
– Mêlez-vous de vos affaires, pauvres manants ! leur répliquai-je, menaçant.

¤¤¤

A suivre Ménestrelle au félin minois (scène inédite) ou Nausicaa, la chétive furieuse ! Ne ratez pas le prochain épisode ! *zbaf*
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Heriur
Kido



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MessageSujet: Re: Chassé croisé du monde des Douze   Chassé croisé du monde des Douze Icon_minitimeDim 1 Jan - 20:43

héhéhé, bien sympa ces deux ptites histoires :p. J'aime bien la personnalité narcissique de Kephren, je trouve d'ailleurs que tout les personnages de ce type sont en soit d'un certain comique et donne lieu à des situations incongrues (genre je m'admire en train de combattre dans le reflet de l'armure de mon ennemi sunny ). Et la petite vani qui saute de joie avec son tofu, qu'est-ce que ce sera quand elle invoquera le dragounnet ^^.

*attends plus de texte à lire :p, faut que je continue le miens aussi Surprised*
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Luuzilva
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MessageSujet: Re: Chassé croisé du monde des Douze   Chassé croisé du monde des Douze Icon_minitimeDim 1 Jan - 22:14

Je n'arrive à jouer Kephren que comme un narcissique hautain avec une grande gueule Razz ça s'est imposé comme ça et j'avoue que ça lui colle superbement bien à la peau Razz

J'hésite entre Luuzi ou Nausi pour la prochaine histoire, faut que j'y réfléchisse. Mais y'aura encore du Heriur dedans, c'est clair et net Cool He's the staaar number oooone xD
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Heriur
Kido



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MessageSujet: Re: Chassé croisé du monde des Douze   Chassé croisé du monde des Douze Icon_minitimeLun 2 Jan - 0:05

*rougis* que d'honneur tu me fais ^^. Etrangeté que pour une fois ce soit l'ombre qui s'impose sur le devant de la scène :p. Il me tarde d evoir cela quelque soit l'héroïne que tu choisira Smile.
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MessageSujet: Re: Chassé croisé du monde des Douze   Chassé croisé du monde des Douze Icon_minitime

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